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L’OMS travaille avec un consortium sud-africain pour construire le premier centre de transfert de technologie pour le vaccin à ARNm contre la COVID-19

21 juin 2021 | Communiqué de presse | Genève/Johannesburg/Paris

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et ses partenaires du Mécanisme COVAX collaborent avec un consortium sud-africain, réunissant Biovac, Afrigen Biologics and Vaccines, un réseau d’universités et les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), en vue de créer son premier centre de transfert de technologie pour les vaccins à ARNm contre la COVID-19.

Cette initiative fait suite à l’appel mondial à manifestation d’intérêt (en anglais) lancé par l’OMS le 16 avril 2021 en vue de la création de centres de transfert de technologie pour les vaccins à ARNm contre la COVID-19, dans le but de renforcer la production et d’améliorer l’accès aux vaccins. Au cours des prochaines semaines, les partenaires négocieront les détails avec le gouvernement sud-africain et les partenaires publics et privés de ce pays et du monde entier.

« La pandémie de COVID-19 a révélé toute l’étendue de l’écart vaccinal entre les économies développées et en développement et comment cet écart peut gravement saper la sécurité sanitaire mondiale, a affirmé le Président sud-africain, M. Cyril Ramaphosa. Cette initiative historique constitue une avancée majeure dans l’effort international visant à renforcer les capacités de développement et de production de vaccins qui mettront l’Afrique sur la voie de l’autodétermination. L’Afrique du Sud se félicite de l’opportunité qui lui est donnée d’héberger un centre de transfert de technologie vaccinale et de s’appuyer sur les capacités et l’expertise que possède déjà le continent africain pour contribuer à cet effort. »

« C’est une excellente nouvelle, en particulier pour l’Afrique, qui est la Région qui a le moins accès aux vaccins, a assuré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. La pandémie de COVID-19 a mis en évidence l’importance de produire des vaccins localement pour faire face aux urgences sanitaires, renforcer la sécurité sanitaire régionale et élargir l’accès durable aux produits de santé. »

L’annonce fait suite à la récente visite en Afrique du Sud du Président français, M. Emmanuel Macron, qui a déclaré que son pays s’engageait à soutenir les efforts que déploie le continent africain pour augmenter la capacité de production locale de vaccins anti-COVID-19 et d’autres solutions thérapeutiques.

« Aujourd’hui est un grand jour pour l’Afrique. C’est aussi un grand jour pour tous ceux qui œuvrent en faveur d’un accès plus équitable aux produits de santé. Je suis fier que Biovac et nos partenaires sud-africains aient été sélectionnés par l’OMS, car la France les soutient depuis des années, a affirmé le Président Macron. Cette initiative est la première d’une longue liste à venir, que nous continuerons de soutenir, avec nos partenaires, unis dans la conviction qu’agir pour les biens publics mondiaux est le combat du siècle et qu’il ne peut pas attendre. »

Les centres de transfert de technologie sont des centres de formation permettant le développement de la technologie à l’échelle industrielle et la mise au point clinique. Les fabricants des pays à revenu faible ou intermédiaire peuvent y recevoir la formation et les licences nécessaires pour utiliser la technologie. L’OMS et ses partenaires fourniront le savoir-faire en matière de production, le contrôle de la qualité et les licences nécessaires à une seule entité afin de faciliter un transfert de technologie large et rapide à plusieurs destinataires.

Le centre de transfert de technologie bénéficiera de la vaste expérience du Medicines Patent Pool (MPP) (en anglais) concernant la gestion des droits de propriété intellectuelle et la délivrance des licences y afférentes. Le MPP aide également l’OMS à négocier avec les partenaires techniques et contribue à soutenir la gouvernance des centres.

Biovac est une société biopharmaceutique issue d’un partenariat formé avec le gouvernement sud-africain en 2003 dont le but était de créer des capacités locales de fabrication de vaccins en vue d’améliorer la gestion et la sécurité sanitaires nationales.

Afrigen Biologics and Vaccines est une société de biotechnologie spécialisée dans la mise au point de produits, la fabrication d’adjuvants en vrac et la fourniture et la distribution de produits biologiques essentiels pour répondre à des besoins de santé non satisfaits.

Ces organisations se complètent et peuvent chacune assumer des rôles différents dans le cadre de la collaboration proposée : Biovac agira en tant que développeur, Afrigen en tant que fabricant et un consortium d’universités en tant que partenaires académiques apportant le savoir-faire en matière d’ARNm, et enfin, les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies fourniront un soutien technique et régional.

Le consortium sud-africain bénéficie d’installations existantes, qui disposent de capacités inutilisées, et de son expérience en matière de transferts de technologie. C’est également un centre mondial qui peut commencer immédiatement à former les destinataires de la technologie.

D’autres centres en gestation

L’appel à manifestation d’intérêt lancé par l’OMS en avril a suscité à ce jour 28 propositions portant soit sur la fourniture de la technologie nécessaire aux vaccins à ARNm, soit sur l’hébergement d’un centre technologique, soit les deux. On dénombre 25 manifestations d’intérêt de la part de pays à revenu faible ou intermédiaire susceptibles de bénéficier de la technologie permettant de produire des vaccins à ARNm.

Au cours des prochaines semaines, l’OMS poursuivra son évaluation des propositions et identifiera des centres supplémentaires, si nécessaire, qui contribueront à la sécurité et à l’équité sanitaires dans toutes les Régions.

Grâce au partenariat COVAX, l’OMS continuera d’évaluer les donateurs potentiels de technologie ARNm et lancera, dans les prochains mois, d’autres appels portant sur d’autres technologies, comme les vecteurs protéiques ou viraux.

L’OMS accueille également cette semaine le Forum sur la production locale (en anglais), qui a pour objectif de définir des stratégies pour développer les capacités de fabrication de produits pharmaceutiques dans les pays à revenu faible ou intermédiaire concernant la COVID-19 et d’autres maladies prioritaires.